" Camille Claudel, la mariée de l'oubli " " Camille Claudel, the Bride of Oblivion "
Idée originale - Mise en scène - Chorégraphies - Textes & choix musicaux :
Valérie Lacaze
Musiques existantes: 28 mn 03
Verdi - Doniat - Orgue de rue Gavioli - Polin - Gillet - Delormel et Garnier - Nikolayeva - Banowetz - L. - Debussy
Musiques originales : 16 mn 27
Anne Vadagnin
Interludes et bruitages : 5 mn 22
Recherches et montages Valérie Lacaze
Textes de Paul Claudel
Avec la participation exceptionnelle de Michel Gascard dans le rôle de Rodin ( distribution en bas de page )
Costumes : Valérie Lacaze & Théâtre Barnabé, Servion
Suisse : Première pour la presse, Théâtre de Vidy-Lausanne, 4 avril
Italie : Avant-première à Pavia
Italie : Avant-première à Reggio di Calabria
Belgique : Première mondiale à Bruxelles, Théâtre National - 30 mai
Commande pour 850 ambassadeurs et ministres de l’Union Européenne
Italie : Festival de Como, 14 juillet
Suisse : Théâtre Barnabé de Servion, 27 juillet
Suisse : Théâtre Barnabé de Servion, 28 juillet
Droits d'auteur monde : ssa.ch
Original idea - Stage direction - Choreography - Texts & musical choices :
Valérie Lacaze
Recorded musics : 28 mn 03
Verdi - Doniat - Orgue de rue Gavioli - Polin - Gillet - Nikolayeva - L. - Debussy
Original musics : 16 mn 27
Anne Vadagnin
Interludes and sound effects: 5 mn 22
Research and editing by Valérie Lacaze
Texts by Paul Claudel
With the exceptional participation of Michel Gascard in the role of Rodin ( all casting on footpage )
Costumes : Valérie Lacaze & Théâtre Barnabé, Servion
Switzerland : Press presentation, Vidy-Lausanne Theater, April 4th
Italy: Preview performance, Pavia
Italy: Preview performance, Reggio di Calabria
Belgium : World premiere in National Theatre, Brussels, May 30th
Commissioned for 850 ambassadors and ministers of the European Union
Italy : Como Festival, 14th July
Switzerland : Barnabé Theater, Servion, July 27th
Switzerland : Barnabé Theater, Servion, July 28th
World copyright : ssa.ch
Les photographies, textes et vidéos ne sont pas libres de droit. Merci de contacter l'auteur pour toute parution.
The photographs, texts and videos are not royalty- free. Please contact the authors for publication permission.
World Premiere at the National Theater of Brussels - Belgium
Swiss mission to the Europeen Union, 650 ambassadors and ministers
Premiere Mondiale au Théâtre National de Bruxelles - Belgique
Mission suisse à l'Union Européenne, 650 ambassadeurs et ministres
" 1885-1913 "
Sur le passage des témoins anonymes, le jeune Paul Claudel s’échappe du lycée avec son inséparable ami Claude Debussy. Ils respirent avec fougue les premiers soleils printaniers quand ils croisent Camille Claudel qui charrie de la terre glaise dans une valise usée.
Victor Hugo est mort ! la foule silencieuse envahit les rues de Paris.
Dans l'atelier, les esquisses aux bras élancés et aux visages éteints naissent des blocs bruts et informes. La jeune fille cachée dans la matière avance enfin vers la lumière. Elle sculpte, insufflant la vie; ses œuvres sont penchées jusqu'au déséquilibre, à l'image des quatre corps qui chancellent sous le vertige.
Le long drapé, à la fois fardeau et voile nuptial, l'unit chaque seconde un peu plus à son Art.
Les bras se lancent dans le vide, les lignes se courbent à l'extrême, sa sculpture n'est plus figée, mille mouvements toujours plus grands l'animent en permanence.
Le Maître Rodin ne s’y trompe pas : « Ce que j’ai mis des années à comprendre vous le savez déjà». Lui, qui à 50 ans pense être au crépuscule de son oeuvre, découvre en Camille Claudel une nouvelle source d’inspiration, une renaissance artistique.
Leurs amours fusionnelles traversent un fin de siècle bouillonnante de créativité :
L’américaine Loïe Füller révolutionne le monde du spectacle avec ses premiers éclairages électriques directionnels en couleur; à tout juste 18 ans, Isadora Duncan émerveille les publics avertis avec ses danses modernes aux pieds nus; le chansonnier Polin et sa tonkinoise fredonnent dans toutes les têtes; Claude Debussy bouleverse les codes académiques de la composition musicale; Paul Claudel, le petit frère protecteur, traduit en une littérature torturée son inavouable passion pour sa soeur et son abandon spirituel au catholicisme... .
Chaque soir, tous les quartiers parisiens déversent des voitures à chevaux de bien-pensants dans les cabarets enfumés.
On y boit, on y danse, on y chante; on y déclame les derniers quatrains satyriques égratignant au passage les célébrités de l’époque. On y attend avec impatience que les danseuses de Cancan découvrent leurs dessous en de folles acrobaties.
Toulouse Lautrec se noie entre alcool et jupons retroussés, croquant sur un coin de nappe les danseuses épanouies; Aristide Bruant observe ces petits cabinets de curiosité et compose tout son répertoire.
Jeune et fragile passionnée, Camille Claudel supporte de moins en moins les allers et venues permanentes de Rodin. Les commandes, les inaugurations, les voyages officiels qu’il vit seul, parfois accompagné de la vieille compagne qui lui donna un fils 20 ans plus tôt... .
La rage de ses larmes violente le silence. Elle fait tourner les ateliers, se voue corps et âme à l’oeuvre de son amant.
Dans la confusion qui s'accentue, ses œuvres lui échappent, son monde commence à s'effondrer, à l'image de ces corps qui roulent et fuient, s'effaçant dans le sol. Camille Claudel quitte Rodin à bout de force. Elle tente de croire encore à la vie, de se persuader de l’amour sincère que lui porte Debussy.
Mais le spectre de l'homme qui a trahi s'efface au loin. Camille Claudel glisse inéluctablement vers le sol. Son corps cambré abandonne l'amant.
Elle crée le scandale avec "l'âge mûr" : L'homme se retourne vers une vieillarde et abandonne la jeune femme agenouillée, qui essaie de le retenir.
Perdue et essoufflée, elle erre entre sculpture et réalité, s'abandonnant à briser ses derniers marbres. Au dehors les eaux montent dans les rues de Paris et le drapé colle à la terre qui n'enfante plus.
C'est dans un tourbillon que tout s'efface, entre la valse du vieux couple et le drapé qui l'enserre, telle une camisole de douleur.
Sa mère et son frère signent à son insu son ordre d’internement.
Au bout de 6 mois, les médecins la considèrent comme guérie mais sa famille refuse de la laisser sortir. Elle restera enfermée pendant 30 ans jusqu'à sa mort le 19 octobre 1943.
“1885-1913”
The young Paul Claudel and his inseparable friend, Claude Debussy, are making their way home from college amid passers-by. They are revelling in the brilliant rays of the spring sun, when they come across Camille Claudel carting an old suitcase full of clay.
Victor Hugo is dead! A silent crowd fills the streets of Paris
In an atelier, figures with long arms and lifeless faces arise out of the amorphous blocks of clay. A young girl concealed in the mass emerges into the light. As she sculpts she breathes life into the forms which are arched forward as if losing their balance - four bodies faltering in vertiginous bewilderment.
A long drape, both oppressively heavy and light as a bridal veil, gradually binds her more closely to her work of art.
Arms stretch out, and bodies flex. Her sculpture is no longer motionless. It becomes a writhing mass of movement.
Rodin, Camille Claudel’s teacher, was not wrong when he said that she already knew what had taken him years to understand. Now at 50 years of age, almost in the twilight of his creative life, thanks to his pupil he finds a new source of inspiration, an artistic renaissance.
Their intense love affair is set in a fin de siècle which is seething with creativity:
The American dancer Loie Fuller revolutionises the world of the performing arts with her theatrical colour lighting techniques. At barely 18 years of age, Isadora Duncan amazes audiences with her modern dances performed barefoot. Everyone is humming the French singer Polin’s La Petite Tonkinoise song. Claude Debussy overturns the academic codes of musical composition. Paul Claudel, Camille’s younger brother and protector, writes the tormented story of his unavowed passion for his sister and his spiritual surrender to the Catholic faith.
Every evening horse-drawn carriages tip out their loads of self-righteous Parisians at the doors of smoky cabarets where they drink, and dance, and sing, and listen to the latest satirical poems, with their caustic allusions to popular celebrities, and impatiently await the the appearance of the high-kicking, skirt-lifting Cancan dancers.
Inebriated with the alcohol and the turned-up skirts, Toulouse Lautrec sketches the radiant dancers. Aristide Briant composes his entire repertoire as he watches these cabinets de curiosités.
Despite her youth and fervour, Camille Claudel’s fragile nature could no longer endure Rodin’s comings and goings: endless commissions, inaugurations, and official trips at times accompanied by his long-standing companion and mother of his 20 year old son.
Distraught, she sheds tears of rage to break the silence. She keeps the ateliers going and devotes herself body and soul to her lover’s work.
In the mounting confusion her inspiration deserts her, and her world starts to collapse like the swirling and elusive bodies that fade into the ground. Extenuated, Camille Claudel leaves Rodin. She makes a last attempt to maintain her faith in life and persuade herself that Debussy’s love is sincere.
But the ghost of the man who betrayed her vanishes in the distance. Camille Claudel slides inexorably to the ground, her body arched. She has left her lover.
Her Maturity sculpture creates a scandal: a man looking round at an ageing woman while a young woman on her knees reaches forward to stop him leaving.
She wanders between sculpture and reality, lost and breathless. In a state of abandon she smashes her last marble statues. Outside, in the streets of Paris the waters are rising. The drape sticks to the clay that will never more engender a work of art.
Everything vanishes in a whirl; the aging couple dance a waltz with the drape enveloping them like a straitjacket.
Without her knowledge, her mother and her brother sign an order committing her to a mental institution.
After six months of treatment the doctors consider her well enough to be discharged but her family refuse her release. She remains interned for 30 years until her death on 19th October, 1943.
Auguste Rodin
MIchel Gascard
Claude Debussy
Simone Scacchetti Giulio Panzi
Aristide Bruant
Alexandre Demont
Camille Claudel
Sandra Bourdais
Paul Claudel
Mattia Galiotto
Toulouse Lautrec
Joele Antonioli
Loie Füller
Charlotte Landreau
La Goulue
Virginia Negri
Jeanne Avril
Laure Joly
Isadora Duncan
Lara Brandi
Le chansonnier Polin
Reginald Lefebvre
La sauterelle
Anna-Maria Paoletti
La Tonkinoise
Maiko Furuuchi
Le titi parisien
Vincenzo Timpa
Finette
Vanessa De Ruggeris
Nini Patte-en-l’air
Laurie Penalver
Les petites danseuses de Degas
Maiko Furuuchi & Astrid Julen
Les femmes du monde
Juliette Odiet & Vanessa Franke
Les ouvriers de Rodin :
Ren Kuriyama, Javier Casado-Suarez, Gabriel Marseglia, Filiberto Garbo
Les hommes du monde :
Ren Kuriyama, Javier Casado-Suarez, Gabriel Marseglia, Filiberto Garbo
Les «4 Camille»
Manon Andral, Lara Brandi, Charlotte Landreau, Mohana Rapin
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