Je me souviens de chaque instant passé à chorégraphier, qu'ils remontent au mois dernier ou à il y a 30 ans.
Comme si ces secondes, ces minutes, ces heures, les mouvements, les mots, les gens autour, s'étaient ancrés dans ma chair.
On me pose tant de questions sur le cheminement créatif, sur les difficultés, les joies, les anecdoctes restées au détour d'un studio, d'un théâtre, ...
Je vous invite à les découvrir !
I remember every moment I spent choreographing, whether it was last month or 30 years ago.
It's as if those seconds, those minutes, those hours, the movements, the words, the people around me, had become embedded in my flesh.
I'm asked so many questions about the creative process, the difficulties, the joys, the anecdotes left behind in a studio, a theater, ...
I invite you to discover them!
"LE FAUNE ÉTAIT UNE FEMME" "THE FAUN WAS A WOMAN"
Septembre 2015, j'ai le grand honneur d'être invitée au concert du célèbre contre-ténor Philippe Jaroussky.
Son programme est mixte et l'une des parties est composée d'oeuvres de Claude Debussy, l'un de mes compositeurs préférés.
Dans cette chapelle froide aux murs quasiment vides, sa voix emplit l'espace d'une émotion indescriptible.
A la sortie du concert, la nuit noire nous enveloppe; je regarde le ciel étoilé; je frissonne. Il faut absolument que je crée le Faune de Debussy.
J'y vois la femme, sensible et puissante à la fois. Debussy n'a-t-il pas créé ce faune à la période où il flirtait avec Camille Claudel qui venait de quitter Rodin ?
Pas de doute, il n'y a que la sublime Charlotte Landreau pour danser un solo de 9mn 33 !
Elle accepte.
Je commence dans 2 jours; je bouillonne d'impatience, j'ai peur d'oublier tous les pas qui sont déjà là, si logiques, si insistants.
La musique tourne en boucle dans ma tête, impressionniste, comme une modernité naissante qui déchire les codes académiques.
Nous voilà enfin face à face. L'espace-temps n'existe plus, il n'y a que son corps incroyablement doué et l'intelligence de son regard. C'est indescriptible.
Parfois Charlotte me demande de ralentir " Tu vas trop vite, je n'ai pas le temps de fixer ! ".
Je règle le solo en trois séances et le filme pour en garder une archive.
Et puis Charlotte rentre à New-York.
La Martha Graham Dance Company dans laquelle elle est soliste la distribue de plus en plus dans tous les rôles importants.
Entre deux répétitions, et parce qu'elle a peur d'oublier ce Faune de presque 10 minutes, elle répète rapidement dans un coin de studio.
Janet Eilberg, directrice de la Cie, l'observe et lui lance :
"Il faut que tu danses cette création pour notre soirée sponsors !"
C'est ainsi que la première mondiale a lieu à New-York le 7 octobre 2015.
Le public applaudit chaleureusement. Les danseurs de la compagnie interpellent la directrice " On veut que Valérie vienne créer pour nous aussi !".
Pour moi, tout ceci est un peu surréaliste : New-York comme un ventre bouillonnant, cette magnifique compagnie qui m'accueille avec professionnalisme et gentillesse, la grande affiche annonçant la première américaine, Charlotte sublime dans le costume que je lui ai peint à même la peau, ...
"Valérie, vous êtes la chorégraphe femme que ma compagnie attendait !".
En toute sincère et réelle modestie, je demande aux témoins de cette conversation de me confirmer que Janet Eilberg a bien prononcé ces mots ;-)
23 juillet 2016, je suis à Pékin où je crée "Nuages et pluie " pour le Ballet National de Chine.
Charlotte danse à nouveau "Le Faune était une femme" au Cape Dance Festival (USA).
Elle m'écrit :
"Le site est magnifique, bâtiment posé sur une plage de sable, l'océan dans le fond, théâtre à ciel ouvert. 500 personnes sont venues nous voir, alors qu'il y avait seulement 300 sièges..
Il y avait des danseurs de l'American Ballet Theater et du Boston Ballet. Assez (très) impressionnant et presque intimidant de danser devant eux.
Déjà après la générale, beaucoup de danseurs et des gens de la technique sont venus me féliciter pour le Faune!!
Alors je me suis habillée, coiffée, mis la peinture dans mes cheveux (tout ou rien), calmée, relu tes messages sur la déesse le Faune, sans effort, danser grand...
Et je suis montée sur scène. C'était magique. La peinture dans mes cheveux m'a transformée, me rendant plus Faune que femme. Je suis rentrée immédiatement dans cette superbe et envoûtante musique... Et j'ai laissé le reste venir.
Lors du dernier sourire, je suis restée bien 5 ou 6 secondes de plus pour graver cette image dans l'esprit des gens.
Pratiquement tout le public s'est levé. Ils ont applaudis comme des fous, et leur joie m'a tellement touchée...
Plus tard à la fête, TOUS les danseurs et beaucoup de sponsors sont venu me féliciter, me dire combien j'étais belle, sauvage et que ce Faune était superbe.
Merci Valérie. Je te laisse rêver sur mes mots, et t'en enverrai d'autres quand je serai à New York, lundi.
Des milliers de baisers, à vous 3, et bon courage pour la Chine".
"Le faune était une femme" : Photos et vidéos sur :
http://valerielacaze.com/creations-2015.html
September 2015, I have the great honor of being invited to a concert by the renowned countertenor Philippe Jaroussky.
His program is a mixed one, with one section featuring works by Claude Debussy, one of my favorite composers.
In this cold chapel with its virtually empty walls, his voice fills the space with indescribable emotion.
As we leave the concert, the dark night envelops us; I look up at the starry sky and shiver. I absolutely must create Debussy's Faune.
I see woman in it, sensitive and powerful at the same time. Didn't Debussy create this Faune when he was flirting with Camille Claudel, who had just left Rodin?
No doubt about it, only the sublime Charlotte Landreau could dance a 9:33 solo!
She accepts.
I start in 2 days; I'm bubbling with impatience, afraid to forget all the steps that are already there, so logical, so insistent.
The music loops around in my head, impressionistic, like a nascent modernity that shatters academic codes.
At last, we come face to face. Space-time no longer exists, only her incredibly gifted body and the intelligence of her gaze. It's indescribable.
Sometimes Charlotte asks me to slow down: "You're going too fast, I don't have time to stare! ".
I settle the solo in three sessions and film it to keep an archive.
And then Charlotte returned to New York.
The Martha Graham Dance Company, in which she is a soloist, is increasingly casting her in all the major roles.
Between rehearsals, and because she's afraid of forgetting this Faune of almost 10 minutes, she quickly rehearses in a corner of the studio.
Janet Eilberg, director of the Cie, observes her and says:
"You must dance this creation for our sponsors' evening!"
And so the world premiere takes place in New York on October 7, 2015.
The audience applauds warmly. The company's dancers call out to the director, "We want Valérie to come and create for us too!".
For me, it's all a bit surreal: New York like a bubbling womb, this magnificent company welcoming me with professionalism and kindness, the big poster announcing the American premiere, Charlotte sublime in the costume I painted right on her skin, ...
"Valérie, you're the female choreographer my company has been waiting for!
In all sincerity and true modesty, I ask the witnesses to this conversation to confirm that Janet Eilberg did indeed say those words ;-)
July 23, 2016, I'm in Beijing creating "Nuages et pluie" for the National Ballet of China.
Charlotte dances "Le Faune était une femme" again at the Cape Dance Festival (USA).
She writes to me:
"The place is magnificent, a building set on a sandy beach, the ocean in the background, an open-air theater. 500 people came to see us, even though there were only 300 seats...
There were dancers from American Ballet Theater and Boston Ballet. Quite (very) impressive and almost intimidating to dance in front of them.
Already after the dress rehearsal, many of the dancers and technical people came to congratulate me on Faune!
So I got dressed, did my hair, put the paint in my hair (all or nothing), calmed down, reread your messages about the goddess le Faune, effortless, dancing big...
And I went on stage. It was magical. The paint in my hair transformed me, making me more Faun than woman. I immediately got into this superb, spellbinding music... And I let the rest come.
During the last smile, I stayed a good 5 or 6 seconds longer to engrave this image in people's minds.
Practically the whole audience stood up. They clapped like crazy, and I was so touched by their joy...
Later at the party, ALL the dancers and many of the sponsors came to congratulate me, telling me how beautiful and wild I was, and how superb this Faune was.
Thank you, Valérie. I'll let you dream on my words, and send you more when I'm in New York on Monday.
Thousands of kisses to the 3 of you, and good luck in China".
"Le faune était une femme" : Photos and videos on :
2001, Maurice Béjart
2001, Maurice Béjart crée "Lumière" pour sa compagnie.
Je suis enceinte de 6 mois.
Je porte souvent une robe rose foncé, longue et très moulante qui met en valeur mon ventre arrondi.
Photo ci-contre prise à la même époque ;-)
" Valérie, j'ai fais le début de ce ballet à cause de ta robe. Mes danseurs commencent totalement enveloppés dans des housses de tissus qui moulent les corps et les visages parce que, quand je te vois passer dans le couloir avec cette robe, j'imagine l'enfant dans ton ventre qui va bientôt trouver la lumière ! "
2001, Maurice Béjart creates "Lumière" for his company.
(Lumière means Light in english)
I am 6 months pregnant.
I often wear a dark pink, long and very tight dress that highlights my rounded belly.
Enclosed picture taken at the same time ;-)
"Valérie, the first image of my choreography exists because of your dress. My dancers start completely wrapped in fabric covers that mold their bodies and faces. When I observe you walking down the hall in that dress, I imagine the child in your womb who will soon discover the light!”
"QUALIA OU LA VIE D'ARTISTE" "QUALIA OR THE ARTIST'S LIFE"
"Il y a 10 ans, le 12 aout 2013, dix mille personnes investissent les gradins des Arènes romaines de Nîmes pour le premier spectacle.
Aucun d'entre nous ne mesure encore l’évènement qui va avoir lieu.
Je suis juste extrêmement concentrée; la générale du 11 août s'est correctement passée, je ne changerai aucun pas, j'ai confiance en les danseurs.
Par contre, mon statut d'artiste indépendante ne me permet pas de m'offrir photographe et vidéaste. Alors je suis assise, un appareil photo dans les mains et le pied droit qui guide ma caméra vidéo. Le pied gauche me servant accessoirement à tenir en équilibre ... parce que je n'ai pas d'autre choix que de faire les deux en même temps ;-)
Les danseurs sont déjà backstage dans l’arène et frémissent face à la puissance de la foule de spectateurs qui fait des « olas » en attendant le début du spectacle !
10 ans plus tard, juillet 2023, alors que nous passions quelques heures à Nîmes en simples touristes, un restaurateur nous reconnait (véridique !) et nous dit :
« Je vous reconnais, c’était vous le grand spectacle de danse ! C’était fantastique ! Quand est-ce que vous revenez ? »
La génèse de « Qualia ou la vie d’artiste » remonte à l’été 2012.
Deux mois plus tôt, j’ai subi deux opérations chirurgicales et je suis en rémission. Nous sommes au repos dans l’île de Ré quand nous recevons un appel téléphonique.
Nous nous asseyons à une table de café dans le petit port de Saint Martin-en-Ré et Michel me dit :
« C’est une proposition pour participer aux évènements de « Marseille, capitale européenne de la culture » l'été prochain.
Il faut une création originale, et ce sera dans les arènes de Nîmes. Rien que çà !
Monsieur XXX insiste fortement pour que ce soit toi qui fasse la création. Il a tellement aimé ta pièce sur Camille Claudel ! Est-ce que tu t’en sens la force ?»
Il faut dire que je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Sans énergie face aux efforts à produire pour supporter la douleur. Mais à la simple idée de retourner dans un studio, j’étais légère et libérée. La Danse me soutenait de toute part; les idées foisonnaient.
Nous étions là, à cette petite table de bistrot rétais, et en une seconde je lui ai dit : « Ca s’appellera « Qualia ou la vie d’artiste ». Je vois déjà ce que le gens verront du haut des gradins ».
Je suis partie dans mes explications sur les qualias, un sujet sur lequel j’avais beaucoup lu.
Dix minutes plus tard j'avais les 4 époques historiques, les 4 éléments associés, les 4 anges, le fil conducteur du poète et de son amoureuse.
La vie, l'amour, les sources de la création, l’humour, la mort et la résurrection, comme un cycle qui ne cesse de se répéter à travers les siècles.
Une scène blanche et ronde, un final lumineux et grandiose, à la hauteur du lieu extraordinaire que sont les arènes.
Michel m’a écoutée sans rien dire puis il m'a sourit; quelques mois plus tard j’étais au travail.
Le reste est sans importance : les coups bas, les difficultés techniques, la misogynie dans toute sa splendeur, l’argent personnel que j’y ai mis, les deux ou trois racistes/homophobes choqués par mon Keith Haring qui embrasse sur la bouche un ange "sex, drugs & rock'n'roll" et par ma mariée géante de la résurrection incarnée par un sublime homme noir ... et bien sûr les inévitables septiques qui ont fini par me féliciter chaudement, des étoiles dans les yeux ...
Pour ce genre d'emmerdements, tous les créateurs savent de quoi je parle ;-)
32 000 spectateurs en 4 spectacles.
Comme la création faisait la une des journaux, entre mille et deux mille personnes attendaient chaque soir devant les arènes dans l’espoir d'obtenir des billets supplémentaires.
Aujourd’hui encore j’ai du mal à réaliser !
Je me souviens surtout des cris spontanés de la foule quand le premier danseur arrivait en courant à travers le mur d'eau... des frissons pour le final avec la Barcarolle d'Offenbach et tous les personnages qui s'engouffraient sous le gigantesque voile blanc... les lumières bleutées qui se reflétaient sur l'eau, les fumigènes ... l'émotion palpable du public qui ne pouvait pas s'empêcher de crier et d'applaudir bien avant la fin de la musique et longtemps encore après ... .
Les danseurs que j’avais choisis pour cette création ont été fantastiques.
Qu’ils aient été solistes ou artisans du corps de ballet, ils ont accompli quelque chose d'exceptionnel : Il n'est pas donné à tout le monde de passer la rampe sur 400 m2 de scène en affrontant des milliers de personnes tous les soirs, de danser avec le vent, la chaleur, les jets d’eau qui éclaboussent parfois, ... .
Alors merci à Caroline Zanetti d’avoir donné vie à mes folles idées de costumes et d'accessoires, particulièrement à ma "brouette Harley Davison" et au voile de mariée de 15 mètres de large !
Merci à Ernesto Valenzano pour son magnifique dessin de combishort !
Merci à Anne Vadagnin pour la dizaine de minutes de création musicale à titre gracieux; rejoignant ainsi mon statut d'artiste freelance non rémunérée ...
Special thanks à Thierry Thibault d’avoir accepté d’endosser avec bonne humeur le costume du policeman NewYorkais que j’avais rajouté à la mise en scène à la répétition générale.
Et surtout merci à Michel pour sa détermination à tenir les fauves le plus éloignés possible, pour les nuits entières passées aux éclairages avec Veit Kaelin et pour le montage technique de cette extraordinaire scène posée sur l’eau.
D’avoir permis que le rêve se réalise, pour les danseurs, pour le public.
Et enfin merci à cette petite fille qui m’a dit : « Elle était tellement belle la mariée qui s’envolait dans les nuages !».
Parce que c’est dans les yeux du public que la magie persiste".
Photos et vidéos sur :
http://valerielacaze.com/qualia-.html
"Ten years ago, on August 12, 2013, ten thousand people took to the stands of the Roman Arena in Nîmes for the first show.
None of us can yet measure the event that's about to take place.
I'm just extremely focused; the August 11th dress rehearsal went well, I won't change a single step, and I trust the dancers.
On the other hand, my status as a freelance artist doesn't allow me to afford a photographer or videographer. So I sit with my camera in my hands and my right foot guiding my video camera. The left foot I use incidentally for balance... because I have no choice but to do both at the same time ;-)
The dancers are already backstage in the arena, shuddering at the power of the crowd of spectators making "olas" as they wait for the show to start!
10 years later, July 2023, as we were spending a few hours in Nîmes as mere tourists, a restaurant owner recognized us (true!) and said:
"I recognize you from the great dance show! It was fantastic! When are you coming back?"
The genesis of "Qualia ou la vie d'artiste" goes back to the summer of 2012.
Two months earlier, I underwent two surgeries and am in remission. We were resting on the french Ré island when we received a phone call.
We sit down at a café table in the little port of Saint Martin-en-Ré and Michel tells me:
"This is a proposal to take part in the events of "Marseille, European Capital of Culture" next summer.
We need an original creation, and it's going to be in the Nîmes arena.
Monsieur XXX insists strongly that you do the creation. He loved your play about Camille Claudel so much!
Do you feel up to it?"
I was a shadow of my former self. I had no energy to cope with the pain. But at the mere thought of returning to the dance studio, I felt light and liberated. Danse supported me in every way; ideas abounded.
There we were, at that little "bistro" table, and in one second I said to him: "It's going to be called 'Qualia ou la vie d'artiste'. I can already see what people will see from the stands.
I went on to explain about qualias, a subject I'd read a lot about.
Ten minutes later, I had the 4 historical eras, the 4 associated elements, the 4 angels, the common thread of the poet and his lover.
Life, love, the sources of creation, humor, death and resurrection, like a cycle that keeps repeating itself through the centuries.
A white, round stage, a luminous, grandiose finale, in keeping with the extraordinary setting of the arena.
Michel listened to me without saying a word, then smiled; a few months later I was at work.
The rest is unimportant: the low blows, the technical difficulties, the misogyny in all its splendor, the personal money I put into it, the two or three racists/homophobes shocked by my Keith Haring kissing a "sex, drugs & rock'n'roll" angel on the mouth and by my giant resurrection bride embodied by a sublime black man ... and of course the inevitable septics who ended up congratulating me warmly, stars in their eyes ...
When it comes to that kind of trouble, every choreographer knows what I'm talking about ;-)
32,000 spectators in 4 shows.
As the show hit the headlines, between a thousand and two thousand people were waiting outside the arena every night in the hope of getting extra tickets.
It's still hard to believe!
I remember above all the spontaneous shouts from the crowd when the first dancer came running through the wall of water... the thrill of the finale with Offenbach's Barcarolle and all the characters rushing in under the gigantic white veil... the bluish lights reflecting off the water, the smoke bombs... the palpable emotion of the audience, who couldn't stop shouting and applauding long before the music ended and long afterwards.... .
The dancers I chose for this creation were fantastic.
Whether they were soloists or artisans of the corps de ballet, they accomplished something exceptional: it's not for everyone to take to the ramp on a 400 m2 stage, facing thousands of people every night, dancing in the wind, in the heat, with the occasional splash of water, ... .
So thanks to Caroline Zanetti for bringing my crazy costume and accessory ideas to life, especially my "Harley Davison wheelbarrow" and the 15-meter-wide bridal veil!
Thanks to Ernesto Valenzano for his magnificent combishort design!
Thanks to Anne Vadagnin for the ten minutes or so of music creation free of charge; thus joining my status as an unpaid freelance artist ...
Special thanks to Thierry Thibault for his willingness to take on the New York policeman's costume I had added to the staging at the dress rehearsal.
And above all, thanks to Michel for his determination to keep the wild beasts at bay, for the whole nights spent on the lighting with Veit Kaelin, and for the technical set-up of this extraordinary stage set on the water.
For making the dream come true, for the dancers, for the audience.
And finally, thank you to the little girl who said to me: "She was so beautiful, the bride flying away in the clouds!
Because it's in the eyes of the audience that the magic persists".
Photos and videos on :
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